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Adam Lambert : ''La diplomatie n'est vraiment pas ma spécialité''

Le phénomène pop américain Adam Lambert était de passage il y a quelques jours à Paris. Il a réservé un créneau de son temps précieux à CitéGAY pour une interview. Portraits exclusifs signés Franck Glenisson ! (adam lambert, american idol, gay, lady gaga)


Me voila en route pour une nouvelle interview prévue dans un grand hôtel parisien à deux pas des Champs Elysées. Les premiers flocons de neige ont fait leur apparition et je manque de me casser la figure sur le verglas lorsque je m'aperçois que je suis un peu à la bourre. Sur le chemin je me dis que c'est tout de même bizarre d'avoir attendu plus d'un an sur la promo de ce nouvel artiste en France, moi qui pensais le voir débarquer ici bien plus tôt. En quelques minutes je me retrouve à l'étage de l'hôtel, coincé avec d'autres journalistes dans le petit hall privé de la chambre où ont lieu les entrevues. Quelques minutes d'attente et on me fait signe que c'est mon tour. Le chanteur (et acteur) Adam Lambert est installé, souriant, sur un grand canapé qui fait face à un grand lit sur lequel sont disposés plusieurs magazines en éventail (j'y reconnais certains magazines gay). Lorsqu'il se lève pour me serrer la main je suis impressionné par sa taille. Ce mec aux yeux charbonneux doit facilement s'approcher des deux mètres ! Connu pour son franc-parler, son sens de la provoc mais aussi pour la puissance de sa voix hors du commun et ses talents de bête de scène, Adam Lambert, a été révélé par American Idol, la version US de Nouvelle Star, mais ne l'a pas remporté. Cela ne l'a pas empêcher de devenir très rapidement le phénomène dont tout le monde parle, notamment acclamé par Brian May du groupe Queen. L'artiste vient enfin nous voir pour parler de son album "For Your Entertainment" sorti il y a déjà un an aux Etats-Unis, et d'un autre album, acoustique cette fois, qui a été édité le 13 Décembre.

Tof : Bonjour Adam, merci de me recevoir pour cet entretien. Dis-moi comment se fait-il que ton album ne sort en France que maintenant alors que ça fait un an qu'il ravit les oreilles des américains ?

Adam Lambert : Ca il faudrait le demander à Sony ... Je n'en ai vraiment aucune idée ! Ce n'était pas ma décision tu sais ... [Rires]


Tof : Cet album a-t-il été entièrement écrit par toi où c'est la production d'"American Idol" qui t'en a proposé ? Comment le disque a-t-il été conçu ?

Adam Lambert : En fait les personnes qui organisent "American Idol" sont aussi les possesseurs d'une société de management. Lorsque l'émission est finie ils prennent les deux finalistes sous leur aile... Ils sont aussi partenaires avec une major. Dans mon cas c'était RCA. Donc voilà, nous nous sommes réunis avec la partie créative du label et on s'est demandé ce qu'on voulait faire. C'est là que j'ai dit quel style m'intéressait plus particulièrement. J'avais mes idées, et eux de leur côté m'ont proposé les leurs. Nous avons ainsi créé les premières démos pour les chansons qui étaient déjà écrites. J'ai eu aussi l'opportunité de travailler et d'écrire avec des producteurs. Au bout du compte, le projet fini comprend 5 chansons écrites par moi et le reste par d'autres. Bien évidemment j'ai eu à choisir tout ce qui allait apparaître sur le disque ! Tu sais je pense qu'il y a un malentendu autour d'"American Idol". On dirait que les gens pensent que lorsque tu participes à ce genre de show, tu as la garantie de devenir ensuite une marionnette. Je tiens à dire que ce n'est absolument pas ma situation ! J'ai de très fortes idées, et une très forte volonté de les faire se concrétiser, et j'ai la chance de travailler avec une équipe de management et un label qui sont très à l'écoute de cela. Du coup c'est vraiment moi, et moi seul qui prends toujours les décisions finales !


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Crédit-Photo : Franck Glenisson (http://www.franckglenisson.com)


Tof : Ok ... Et donc quels ont été tes critères pour choisir les producteurs ?
Adam Lambert : Le label m'a fait des propositions : "Veux-tu travailler avec untel, unetelle ... ?" et je répondais souvent "Ho, oui oui oui ...", mais j'ai aussi pu dire avec quelles personnes je tenais vraiment à travailler. J'y suis allé franco et j'ai donc parlé de Lady Gaga, Lynda Perry, Dr Luke, Sam Sparrow et bien sûr P!nk ! Max Martin, Rob Cavallo, Greg Wells ont été proposés par le label ...

Tof : Quand as-tu commencé à écrire et où trouves-tu tes influences ?
Adam Lambert : Hmmm, cela devait être lorsque j'avais 15 ans ... J'avais un groupe à l'époque ! C'était la toute première fois que je composais, et j'ai beaucoup appris à ce moment là car pour tout dire ce n'était vraiment pas bon du tout ! [Rires] Si tu veux qu'on parle de mes influences, et bien j'adore le rock classique, mais j'aime aussi beaucoup la pop. Automatiquement toute cette musique s'est vraiment communiquée à moi. L'album parle de choses du domaine de l'intimité, de ce que j'ai peur d'être mais aussi de ce que je veux devenir ... Le fait de représenter quelque chose pour les autres, et d'encourager les personnes à se laisser aller. Je dis aussi qu'il faut être en pleine possession de son corps, de son travail, de son style, de ce que l'on est, et en être fier. Sur mon album tu trouveras aussi des chansons qui traitent de la nécessité de tenter sa chance et d'être honnête avec soi-même, avec le monde. J'ai aussi un texte à propos du "Psychedelic Mind Fuck" [Rires] Si, si je suis sérieux ! [Rires] Ca parle de quelqu'un qui est la "victime" d'un ensorcellement vaudou, parce qu'une autre personne lui a donné un souffle de vie, quelque chose de splendide, ce petit quelque chose de spécial auquel tu ne peux accéder que lorsque tu as de l'espoir ... Voilà les choses que j'écris ! [Rires]

Tof : Avec cet album tu as annoncé un retour du Glam Rock. Ensuite voyant ton goût pour le maquillage les médias ont eu vite fait de te surnommer "Glambert". D'où vient ce goût pour le glam ?

Adam Lambert : Ouiii !!! J'ai toujours adoré le maquillage. Je trouve que c'est vraiment super pour se démarquer des autres et imposer son look...

Tof : Est-ce que tu penses que c'est plus un moyen de se cacher, de se cloisonner derrière une carapace, ou au contraire de mieux se montrer tel qu'on est ?

Adam Lambert : Je pense que ça a commencé il y a quelques années quand je l'ai découvert pour la première fois le maquillage. A cette époque je le ressentais plutôt comme un moyen de se cacher. Aujourd'hui je pense sincèrement que c'est une forme d'expression : Tu vois maintenant que je suis un peu plus vieux et que je me sens mieux dans ma peau je trouve que c'est tout le contraire d'une carapace. Toute la mode, le maquillage, la coiffure, les bijoux, tout ça est une expression de ma personnalité !

Tof : Mais tu pourrais tout de même jouer sur scène sans aucun de ces artifices ?

Adam Lambert : Oui bien sûr ... Tout cela correspond à mon style que j'aime beaucoup, mais ça ne m'empêche pas d'être plus sobre parfois. Tu sais lorsque je participais à "American Idol", le thème musical changeait chaque semaine, jusqu'à la fameuse semaine "Motown" ! A ce moment là j'ai repris "Tracks of my tears" de Smokey Robinson, juste assis sur un tabouret avec une guitare acoustique ... J'ai fait ça sans aucun maquillage, en toute simplicité. Tu vois ce n'est pas une question de double personnalité ! C'est juste une envie de décorer mes yeux ... Pour moi c'est exactement la même chose que de mettre une bague ou un collier lorsqu'on sort en soirée ...

Tof : Est ce que tu as vu le film "Velvet Godmine" de Todd Haynes (sorti en 1998; Ndlr)?

Adam lambert : Ouiii c'est un de mes préférés ! Je l'adore !

Tof : Dans ce film il y a un personnage qui dit "Rock and Roll is a prostitute" (Le Rock and Roll est une pute) ...

Adam Lambert : ... it should be tarted up ! [il finit la citation du film : ... Elle devrait se pomponner !] Oui oui ! C'est une pute ! [Rires] Tout est dans le show, dans le fait de se montrer de se faire voir par le maximum de personnes, et écouté ... de prendre du plaisir ! Bien sûr, c'est une expression, tu vois ce que je veux dire ...

Tof : Toi-même tu as un esprit très provocateur ... Lorsque tu embrasses des garçons à la moindre occasion par exemple ... C'est quelque chose de naturel ou c'est presqu'une action politique ?

Adam Lambert : Et bien au tout début, lorsque j'ai embrassé un musicien sur scène, c'est vraiment venu de façon très spontanée, juste une envie compulsive que j'avais eu à ce moment précis. Ensuite, lorsque j'ai vu toutes les réactions que ça a suscité, j'ai commencé à le refaire systématiquement, comme une affirmation, à chaque concert. Je me suis dit "Ok il faut que je continue". C'est devenu une sorte d'effet supplémentaire, que je trouve en plus très Rock and Roll, et puis ça voulait dire surtout que je n'avais pas accepté que ce soit une faute. Au contraire il fallait que je montre que j'en étais fier et je n'avais donc aucune excuse à présenter. Tu sais je suis un peu têtu, et aussi assez dominant ... Il y a une autre part de moi qui ne veut pas faire plaisir aux gens et dire sans arrêt "s'il vous plait". La diplomatie ce n'est vraiment pas ma spécialité ...

Tof : Oui j'imagine aussi que c'est ce qui se passe lorsque tu fumes de la marijuana sur scène comme dernièrement à Amsterdam ? [Rires]

Adam Lambert : [qui jubile] Il y a peut-être un peu de cela oui, encore une fois c'est une affirmation de soi ! [Rires] Je ne sais pas ... A mon avis être subsersif fait partie du plaisir d'être un artiste pop ... Si tu ne fais pas réfléchir les gens, ou si tu ne les fais pas discuter, il ya forcément quelque chose qui va manquer ... Ca fait partie du job ! Le Rock and Roll a toujours été un terrain plus dangereux et risqué pour ça ... Le secret c'est que tu ne dois pas plaire à tout le monde, tu ne dois pas toujours être facile à classer, et bien sûr que tu dois choquer de temps en temps !


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Crédit-Photo : Franck Glenisson (http://www.franckglenisson.com)


Tof : Peux-tu m'expliquer ce qui se passe dans le clip de "Whataya want from me"? Ca parle un peu de schizophrénie non ? En te voyant en double on se demande si ce n'est pas un dialogue entre l'ego et l'alter ego ...

Adam Lambert : Non pas du tout je crois vraiment que le but de cette vidéo était de montrer les émotions, de manière un peu "graphique". A la base nous avons voulu montrer que lorsque tu es dans le show business, ou que par exemple tu évolues sur un tapis rouge, tu dois présenter un certain visage à la caméra... Tu répétes sans arrêt "Ho je suis très heureux, c'est fantastique tout va bien". Mais il y a un revers de la médaille : pendant tout ce temps tu peux très bien te sentir mal, et pas du tout heureux, te sentir seul ... dans cette vidéo j'ai voulu montrer qu'il y a d'une part ce qui existe pour tout le monde, ce qui se trouve dans les yeux du public, et d'autre part cette relation peut occasionner des dégats insoupçonnés.

Tof : Dans ton album, tu parles de conflits, de rédemption, et des relations humaines. Penses-tu qu'internet et son côté virtuel a compliqué les relations entre les personnes ?

Adam Lambert : C'est vrai que tout ce qui est réseaux sociaux, avatars etc, n'est pas anodin. Le risque de confusion entre vie réelle et vie virtuelle est évident. En fait c'est à la fois une véritable aide à la communication et à la fois un danger car ça peut éloigner les personnes de la réalité. C'est facile de se cacher derrière une photo photoshopée par exemple. Je me souviens quand j'ai créé mon site Myspace à l'époque où c'était encore populaire, je devais avoir 22 ans. J'aimais beaucoup passer du temps dessus, et j'avais apporté un soin particulier au choix de la photo d'illustration. Il fallait qu'elle soit cool, qu'elle représente ce que j'aime etc ... Maintenant avec le recul je m'aperçois que je me trompais complètement. Ce n'était pas moi mais plutôt une représentation de mon ego sur le web. Et le pire c'est que quand je communiquais via cette page, j'avais vraiment l'impression que c'était moi ... Tu sais c'est difficile de se représenter avec juste quelques photos ... C'est forcément une tromperie dès le départ. Tout ça nous éloigne de la qualité d'une vraie conversation, et nous bloque derrière des ordinateurs ! Il faut faire très attention ...


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Tof : Tu participes à la campagne "It Gets Better", en réaction à la vague de suicides de jeunes homosexuels en Amérique. N'es-tu pas surpris qu'on parle de ce problème seulement maintenant alors qu'il existe depuis bien longtemps ?

Adam Lambert : C'est vrai que c'est un vieux problème et qu'il n'y a rien de nouveau ... Les gens ont toujours eu des problèmes à partir du moment où ils étaient différents, et particulièrement lorsqu'il étaient gays ... C'est intéressant de voir qu'on en parle maintenant, avec des vidéos diffusées sur le net, et qu'on combatte cela. Je pense que c'est important et qu'il était temps que ça arrive ! Qu'est ce que ça change de savoir si quelqu'un est gay ou pas ? On se fout de savoir qui tu es, de quelle façon tu vis ... Ce que j'ai voulu dire dans ma propre vidéo c'est que "Ok ça va s'arranger (It Gets Better ; Ndlr) mais c'est aussi seulement à toi de faire en sorte que ça s'arrange ... Tu es la seule personne à pouvoir changer la situation ... Ce n'est pas quelque chose dont on peut faire abstraction comme on tourne un CD ... Il faut choisir si tu dois ou pas faire attention à l'ignorance et à tout ce qui est dit de façon négative, ou si tu préfères faire l'autruche et te focaliser sur tout ce qui est positif, et te sentir bien même s'il y a de la souffrance autour de toi". J'ai voulu aussi montrer que tout peut aller très bien, qu'on peut être une pop star, vendre des disques et faire une tournée , mais cela n'empêche pas de faire quelque chose contre cette ignorance.

Tof : Je crois savoir que toi-même, lorsque tu étais ado, tu as eu des problèmes à accepter ta propre homosexualité, et ça s'est traduit notamment par des problèmes de poids ... ?

Adam Lambert : Non pas vraiment. En fait j'ai surtout eu une période un peu difficile car j'ai mis du temps à avoir confiance en ce que je suis. Tu sais j'ai fait mon coming out à 18 ans lorsque j'étais à l'école et c'était vraiment excitant, parce que je sentais bien qu'autour de moi des tas de personnes se posaient des questions. Le fait de me libérer de cela, ça a vraiment été cool. Par contre je manquais de confiance par rapport à mon apparence. Je n'avais pas beaucoup d'expérience, pas d'histoire romantique en cours. Doucement mais sûrement j'ai fini par me sentir mieux dans ma peau...

Tof : Est-ce que tu te souviens de l'artiste ou de l'événement qui t'a fait prendre conscience du fait que tu voulais vraiment faire de la musique ?

Adam Lambert : Je dois beaucoup à Michael Jackson ... Je me souviens d'avoir littéralement grandi en regardant ses vidéos... C'était tellement incroyable de voir à quel point il était bon dans tout ce qu'il entreprenait ... Il chantait, il dansait, il racontait des histoires ... J'était tout simplement devenu fou de ce qu'il faisait, c'était vraiment cool ... Il y a eu Madonna aussi bien sûr !

Tof : Pas David Bowie ?

Adam Lambert : Et bien David Bowie je l'ai découvert un peu sur le tard. J'ai commencé à m'intéresser aux artistes des années 70 lorsque j'étais plus vieux ... C'est avec la télé, Madonna et Michael Jackson que j'ai vraiment grandi tu sais... Un peu plus tard j'ai découvert, Queen, Bowie, Led Zeppelin, tout le rock classique des années 70, et l'androgynie qui allait avec ! La première fois que j'ai vu "Velvet Goldmine" a sans doute été un déclic également...

Tof : Lorsque ton album est sorti aux USA, son visuel très kitsch et très eighties avait été la source d'une certaine controverse ... Celui choisi pour la France est différent mais tout de même assez spécial. Tu tenais à quelque chose de "Camp" ?

Adam lambert : Moi j'aime beaucoup les deux illustrations. Pour la France on a choisi celle ou je mets la main devant le visage, tout simplement parce que plus de gens la préfèrent. Après la sortie de l'album aux Etats-unis on m'a dit "Ce serait bien qu'on utilise une autre image pour l'international", et j'ai juste répondu "Ok!"

Tof : Tu penses déjà au prochain album ?

Adam Lambert : Je n'ai encore rien commencé mais j'ai des idées. Si tu veux je pense que cet album ("For your Entertainment"; Ndlr) part un peu dans tous les sens. Le prochain sera plus focalisé sur un sujet en particulier. Avec le premier j'ai voulu écrire quelque chose qui donne la possibilité au public de me connaître globalement, comme une sorte de présentation. Maintenant je voudrais que chaque disque ait un thème plus spécifique. Tu vois ce que je veux dire ? Ce qui est bien avec "For Your Entertainment" , c'est qu'il m'a donné plusieurs options de directions à prendre, et il m'a fait prendre conscience de ce qui était possible. La suite sera toujours très Rock mais aussi electro et pop. En fait ça va probablement être dans la veine de "Whataya want from me ?"

Tof : Un EP acoustique de 5 titres vient de sortir ... C'est un truc très à la mode en ce moment ...

Adam lambert : Peut-être mais je ne l'ai pas fait pour cette raison ... "For Your Entertainment" est un disque vraiment très produit. Ce que j'ai voulu montrer avec ces quelques versions acoustiques c'est que la plupart des chansons pouvaient être dépouillées et simplifiées, et qu'elles restaient terriblement efficaces. Je voulais qu'on entende juste le son de la chanson et rien de plus autour, montrer une autre couleur... Sur cet album on peut trouver "Whataya Want From Me ?" , "Music again" , "AfterMath" , "Soaked" , et il y aussi une reprise que j'avais joué pendant American Idol et qui s'appelle "Mad World"

Tof : Tu as déjà la réputation d'être une vraie bête de scène ... Y a-t-il quelque chose de spécial, que tu fais avant un concert ?

Adam Lambert : Noooooon ! Je prépare ma voix et je m'habille, pas de rituel à la Madonna ! [Rires] Enfin tu sais, se tenir prêt, endosser un costume, se faire coiffer et maquiller, c'est déjà un rituel en soi ! C'est plus une sorte de mise en condition, je me regarde dans le miroir pour me donner confiance par exemple ...

Merci Adam pour cet entretien très sympathique. On espère te voir bientôt en France pour une nouvelle série de concert (Le Bataclan était explosif), et puis on est bien entendu très curieux d'entendre les morceaux du nouvel album que tu vas bientôt commencer à préparer. En attendant, on se régale avec l'album acoustique !


EN SAVOIR PLUS : http://www.adamofficial.com La chronique d'Acoustic Live

VIDEO PLUS : Whataya Want From Me - Acoustic Live (son)


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ENGLISH TRANSLATION BY alreference

Adam Lambert: "Diplomacy is not really my forte"

The American pop phenomenon Adam Lambert was passing through Paris a few days ago. He reserved some of his precious time for an interview with CitéGAY. Exclusive portraits by Franck Glenisson!

I'm on my way to a new interview in a first-class Parisian hotel close to the Champs Elysées. The first snowflakes have appeared and I almost fall on the ice when I realize that I'm a little late. On the way, I tell myself that it's a little strange to have been waiting more than a year for the promotion of this new artist in France, since I had expected that he would be coming here much earlier. In a few minutes, I find myself upstairs, jammed with several other reporters in the small private entrance hall of the room where interviews are being held. After waiting for several minutes, someone signals that it's my turn. Adam Lambert the singer (and actor) is seated, smiling, on a big couch facing a large bed on which several magazines are fanned out (I recognize certain gay magazines). When he stands up to shake my hand, I'm impressed by his height. This guy with smoky eyes must be almost two metres tall! Known for his straight talk, his provocative ways, but also for his unusually powerful voice and his amazing showmanship, Adam Lambert has been launched by American Idol, the US version of "Nouvelle Star", but didn't win the show. It didn't stop him from rapidly becoming the phenomenon that everyone is talking about, acclaimed by people such as Brian May from Queen. The artist is finally here to talk about his album "For Your Entertainment", already released a year ago in the United States, and a new album, acoustic this time, which has been launched on December 13.

Tof: Hello Adam, thank you for having me for this interview. Tell me why your album is only being released in France now, when it's been delighting the ears of Americans for a year?

Adam Lambert: You should ask the question to Sony... I really have no idea! It wasn't my decision you know... [Laughs]

Tof: Was this album entirely written by you or did the "American Idol" producers propose it to you? How was it created?

Adam Lambert: Actually, the people who produce "American Idol" also own a management company. When the show is over, they take the two finalists under their wing... They also partner with a major. In my case, it was RCA. So then, me met with the label's creative team and we asked ourselves what we wanted to do. This is when I told them what style I was particularly interested in. I had my own ideas, and they also proposed their ideas. That's how we created the first demos for the songs that were already written. I also had the opportunity to work and write with producers. In the end, the project included five songs written by me and the rest by others. Of course, I had to choose everything that would be included on the album! You know, I think that there's a misconception about "American Idol". It seems that people think that when you participate in this kind of show, you automatically become a puppet. I must say that this is not at all my situation! I have very strong ideas, and a strong will to materialize them, and I'm lucky to work with a management team and a label who are listening. As a result, this is really me, and I'm always the one making final decisions!

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Photo Credit: Franck Glenisson ( http://www.franckglenisson.com )


Tof: OK... And what were your criteria for choosing the producers?

Adam Lambert: The label made me propositions: "Would you like to work with this or that person...?" and I would often reply "oh, yes yes yes...", but I also had the opportunity to let them know with whom I really wanted to work. I went straight to the point and I talked about Lady Gaga, Lynda Perry, Dr. Luke, Sam Sparrow and of course P!ink! Max Martin, Rob Cavallo and Greg Wells were proposed by the label...

Tof: When did you start to write and where do you find your influences?

Adam Lambert: Hmmm, I must have been 15 years old... I had a band at the time! It was the first time I ever composed, and I learned a lot then because, to tell you the truth, it wasn't good at all! [Laughs] If you want to talk about my influences, well I love classic rock but I also really like pop music. Automatically, all this music has really passed on to me. The album talks about intimate things, of what I'm afraid to be but also what I want to become... Of embodying something for others and encouraging people to let go. I also say that we have to be in complete control of our body, our work, our style, who we are, and be proud of it. On my album, you will also find songs that talk about the need for trying your luck and being honest with yourself, with the world. I also have a text about "Psychedelic Mind Fuck" [Laughs]. Yes, yes, I'm serious! [Laughs] It talks about someone who's the victim of a voodoo spell, because someone else has given him a breath of life, something beautiful, this little something special that you can only get when you have hope... These are the things that I write about! [Laughs]

Tof: With this album, you announced that Glam Rock was back. Then, given your taste for makeup, the media quickly nicknamed you "Glambert". Where does this taste for glam come from?

Adam Lambert: Yes!!! I've always loved makeup. I think it's a great way to differentiate yourself from the others and to impose your own look...

Tof: Do you think that it's more of a way to hide, to isolate yourself behind a shell, or on the contrary to better show yourself as you really are?

Adam Lambert: I think it started several years ago when I first discovered makeup. At that time, I felt it more as a way to hide. Now, I really think that it's a form of expression: You see, now that I'm a little older and that I feel better in my own skin, I find that it's the opposite of a shell. All the fashion, the makeup, the hairstyle, the jewellery, all of it is an expession of my personality!

Tof: But you could still perform on stage without all these devices?

Adam Lambert: Yes, of course... All of this goes with my style, which I love, but it doesn't prevent me from being more low-key sometimes. You know, when I was on "American Idol", the musical theme would change from week to week, until the famous "Motown" week! At that time, I covered "Track of my tears" by Smokey Robinson, just sitting on a stool with an acoustic guitar... I did that without any makeup, in all simplicity. You see, it's not a matter of dual personality! It's just that I want to decorate my eyes... For me, it's exactly the same thing as wearing a ring or a necklace when going out at night...

Tof: Did you see the movie "Velvet Goldmine" by Todd Haynes (released in 1998; editor's note)?

Adam Lambert: Yesss, it's one of my favorite movies! I love it!

Tof: In this movie, there's a character who says "Rock and Roll is a prostitute"...

Adam Lambert: ... it should be tarted up! [he completes the citation from the movie] Yes, yes! It is a prostitute! [Laughs] Everything is about the show, showing yourself, being seen by as many people as possible, being heard... and enjoying it! Of course, it's just an expression, if you see what I mean...

Tof: You yourself have a very provocative spirit... When you kiss boys at the first opportunity for example... Is it something natural or is it almost a political action?

Adam Lambert: Well at the very start, when I kissed a musician on stage, it really came very spontaneously, just a compelling urge I had at that specific moment. Then, when I saw all the reactions that it had provoked, I started doing it again systematically, as a statement, at each concert. I told myself "OK, I have to continue". It became a sort of extra special effect, which I find very Rock and Roll, and it mostly states that I don't accept the fact that it was a mistake. On the contrary, I had to demonstrate that I was proud of it and that I didn't have to apologize. You know, I'm a bit headstrong, and also quite dominant... There's a part of me that doesn't want to make everybody happy and always say "please". Diplomacy is not really my forte.

Tof: Yes, I imagine that this is also what's happening when you smoke pot on stage like you did recently in Amsterdam? [Laughs]

Adam Lambert: [exulting] There might be a bit of that, yes, but again, it's self-affirmation! [Laughs] I don't know... In my opinion, being subversive is part of the pleasure of being a pop artist... If you don't make people think, or if you don't make them talk, then something will be missing for sure... It's part of the job! Rock and Roll has always been a more risky and dangerous ground because of that... The secret is that you can't please everybody, you can't always be easy to categorize, and of course you have to shock once in a while!

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Photo Credit: Franck Glenisson ( http://www.franckglenisson.com )

Tof: Can you explain to me what's going on in the "Whataya Want From Me" music video? It talks a bit about schizophrenia, doesn't it? When we see you double like that, we can't help but wonder if it isn't a dialogue between the ego and the alter-ego...

Adam Lambert: No, not at all, I really think that the goal of this music video was to show emotions in some "graphic" way. At the root, we wanted to demonstrate that when you're in show business, or, for example, you're walking down a red carpet, you have to appear a certain way for the camera... You keep repeating "hey, I'm very happy, it's great, everything's fine". But there's the other side of the coin: the whole time, you might be feeling bad, and not at all happy, you might feel lonely... In this video, I wanted to show that there's a side that exists for everybody, that the public sees, but on the other side this relationship can cause unsuspected damage.

Tof: In your album, you talk about conflicts, redemption, and human relations. Do you think that the Internet and its virtual aspect has complicated relations between people?

Adam Lambert: It's true that all these social networks, avatars, etc. are not harmless. The risk of confusion between real life and virtual life is obvious. In reality, it can really help communication, but at the same time it can be dangerous because it can distance people from reality. It's easy to hide behind a photoshopped picture for example. I remember that when I created my Myspace site when it was still popular, I was about 22 years old. I liked spending a lot of time on it, and I took special care in choosing my profile picture. It had to be cool, it had to represent what I liked, etc. Now, in hindsight, I realize that I was totally wrong. It wasn't me but a representation of my ego on the web. And the worst part is that when I communicated through this page, I really had the impression that it was me... You know, it's difficult to represent yourself with just a few pictures... It's bound to be a deception from the start. All of this is taking us away from the quality of a real conversation and locks us behind computers! You have to be very careful...


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Photo Credit: Franck Glenisson ( http://www.franckglenisson.com )


Tof: You participate in the "It Gets Better" campaign, in reaction to the wave of suicides among young homosexuals in America. Aren't you surprised that we only talk about this problem now, when it has existed for a long time?

Adam Lambert: It's true that it's an old problem and that there's nothing new... People always had problems as soon as they were different, and particularly if they were gay... It's interesting to see that we are talking about it now, with videos posted on the Internet, and that we're fighting against it. I think it's important and that it was about time that it happened! What difference does it make to know that someone is gay or not? Who cares about who you are and how you live your life... What I wanted to say in my video was "OK, it gets better, but it's up to you to make sure that it does... You are the only person that can change the situation... It's not something that you can forget like you play a CD... You have to choose to pay attention or not to ignorance and all the negative talk, or if you prefer to ignore it and focus on the positive, and feel good even if there's suffering around you". I also wanted to show that everything could be going well, that you could be a pop star, sell albums et go on tour, but you can still take a stand against this ignorance.

Tof: I seem to recall that when you were a teenager, you had some problems accepting your own homosexuality, and that it translated into a weight problem... ?

Adam Lambert: No, not really. In fact, I had a difficult period because it took me some time to become confident with who I was. You know, I made my coming out at 18 years old when I was in school and it was really exciting because I felt that a lot of people around me were wondering. To free myself of it was really cool. On the other hand, I lacked confidence about my physical appearance. I didn't have much experience, I didn't have any romance. Slowly but surely, I started feeling better in my own skin...

Tof: Do you remember which artist or which event made you realize that you wanted to make music?

Adam Lambert: I owe a lot to Michael Jackson... I remember that I literally grew up watching his videos... It was so incredible to see how good he was in everything that he was undertaking.... He sang, he danced, he told stories... I was simply mad about everything that he was doing, it was really cool... There was also Madonna, of course!

Tof: Not David Bowie?

Adam Lambert: Well, I discovered David Bowie a bit late. I developed an interest for artists from the '70s when I was older... It's with television, Madonna and Michael Jackson that I really grew up you know... A little later, I discovered Queen, Bowie, Led Zeppeling, all the classic rock from the '70s, and the androgyny that went with it! The first time that I saw "Velvet Goldmine" was also a trigger, no doubt...

Tof: When your album came out in the US, it's very kitsch and '80s artwork was the source of some controversy... The album cover chosen for Frnace is different, but nonetheless quite odd. You insisted on something that was "Camp"?

Adam Lambert: I like both pictures very much. For France, we chose the one where I put my hand in front of my face, just because more people like it. After the release of the album in the U.S., I was told: "It would be good to choose a different image for the international market", and I just responded "OK!".

Tof: Are you already thinking about your second album?

Adam Lambert: I haven't started anything yet, but I have some ideas. If you will, I think that this album ("For Your Entertainment"; editor's note) goes a bit in all directions. The next one will be more focussed on one subject in particular. With the first one, I wanted to write something that gives the audience the opportunity to know me as a whole, a sort of introduction. But now, I would like each album to have a more specific theme. You see what I mean? What's good with "For Your Entertainment" is that it gave me many possible directions to take and it made me realize what was possible. The next one will still be very Rock, but also electro and pop. In fact, it will probably be along the same lines as "Whataya Want From Me".

Tof: An acoustic EP with 5 tracks has just been released... It's a very trendy thing at the moment...

Adam Lambert: Maybe, but that's not why I did it... "For Your Entertainment" is a very produced album. What I wanted to show with these few acoustic versions was that most songs could be stripped down and simplified, and that they remained incredibly effective. I wanted people to hear just the sound of the song and nothing else around it, show a different color... On this album you can find "Whataya Want From Me ?" , "Music again" , "AfterMath" , "Soaked", and there's also a cover that I played during American Idol called "Mad World".

Tof: You have the reputation of being a very charismatic showman... Is there anything special that you do before a concert?

Adam Lambert: Noooooooo! I prepare my voice and I get dressed, but there's is no Madonna-like ritual! [Laughs] Well you know, to get ready, put on a costume, get my hair styled and my makeup done, it's already a ritual in itself! It's more a sort of conditioning, I look at myself in the mirror to build confidence for example...

Thank you Adam for this very pleasant interview. We hope to see you again in France soon for a new series of concerts (The Bataclan was the bomb), and we are of course very keen to hear the songs on the new album that you will start to prepare very soon. In the meantime, we will take delight in listening to your acoustic album!

Photo credits: Franck Glenisson (http://www.franckglenisson.com)

MORE: http://www.adamofficial.com Acoustic Live

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